Préserver et améliorer la biodiversité sur les parcs solaires : l'exemple de l’aéroport de Bourges

Introduction d’un papillon protégé sur un parc solaire

Le projet Azuré consiste à expérimenter un protocole de renforcement de la population d’un papillon : l’Azuré du Serpolet. C’est une des 8 espèces de papillon protégées en Centre-Val de Loire par le Plan National d’Actions en faveur des papillons de jours. Cette espèce a disparu de 9 départements depuis 1980, ce qui correspond à une perte de 11% du territoire où elle était préalablement connue.

Si le papillon n’a jamais été présent sur le parc solaire de l’aéroport de Bourges avant sa construction, cette zone lui est propice car le milieu est de type prairial et sa présence a été détectée dans une réserve à 5 kilomètres du parc solaire. Pour favoriser sa venue et permettre d’agrandir l’aire de répartition de ce papillon protégé, 300 plants de Thym et d’Origan (plantes hôtes de l’Azuré du Serpolet) labellisés « Végétal Local », ont été plantés ce mardi 21 mars par les équipes ENGIE Green. Des grillages autour des plants ont également été installés afin de les préserver des moutons qui pâturent dans le parc. Les premiers résultats de cette démarche seront observables au mois de septembre 2023 et 2024.

Identifier la quantité et qualité de la biodiversité

Un second projet de mesure de la biodiversité est en cours sur ce parc solaire. Il s’intègre dans un projet plus large qui vise à développer un indicateur permettant de juger de la diversité biologique d’un parc solaire. Un des paramètres de ce futur indicateur s’intéresse à la diversité végétale. L’entreprise BeeOdiversity a développé l’outil « BeeOmonitoring » qui permet de recueillir des données qualitatives et quantitatives des espèces végétales, des polluants et des métaux lourds.

Deux ruches ont été installées sur le site en 2022. Le BeeOmonitoring permet d’échantillonner un site en toute autonomie sans intervention humaine sur un périmètre d’1,5 km autour de la ruche. Ce sont les abeilles qui, en butinant les plantes, vont récolter de nombreuses données via le pollen. Celui-ci est ensuite récolté toutes les 6 semaines entre mi-avril et mi-octobre par un apiculteur partenaire et envoyé à BeeOdiversity pour identifier l’ADN des plantes. Ces échantillons ont permis également d’identifier les taux de pesticides et de métaux lourds présents dans l’environnement.

Suite à l’analyse de BeeOdiversity, des mesures peuvent être proposées afin de favoriser la biodiversité végétale sur le site. Le partenariat avec BeeOdiversity se poursuit en 2023 avec l’installation d’un hôtel à insectes qui permettra de nous fournir de nouvelles données sur un périmètre réduit au parc photovoltaïque. D’autres mesures environnementales seront effectuées sur ce même parc afin de présenter un indicateur de la biodiversité complet.

Pour Cédric Barbary, Responsable Pôle Biodiversité, ENGIE Green : « Ces deux projets sont le reflet de nos engagements inscrits dans notre label TED : préserver et implémenter des actions concrètes durables en faveur de la nature sur nos sites de production d’énergies renouvelables »

Le parc solaire de l’aéroport de Bourges

Le parc solaire de l’aéroport de Bourges, comptabilise 23 880 panneaux photovoltaïques, d’une puissance totale de 10,3 MWc. Sa production de 12 320 MWh permet d’alimenter 5 500 personnes. Il a été construit sur une friche et mis en service en février 2021.

Conformément au label TED, acronyme de Transition Energétique Durable, le parc solaire de l’aéroport de Bourges s’inscrit dans la démarche de décarbonation énergétique et d’accélération du développement des énergies renouvelables d’ENGIE Green.

ENGIE Green en CENTRE-VAL DE LOIRE

Les 6 centrales au sol et les 2 parcs éoliens ENGIE Green en Centre-Val de Loire permettent d’alimenter 53 600 habitants en énergie verte chaque année et représentent plus de 37 000 tonnes de CO2 évitées par an.