Projet photovoltaïque au sol E-Valley (59 ; 62)
Le projet
Les acteurs
Votre avis
Historique et planning prévisionnel
La phase de concertation
Les études : Paysage
Les études: biodiversité
Présentation du projet E-valley
Le projet de la centrale photovoltaïque au sol d’E-Valley concerne l’implantation d’une unité de production électrique située sur les communes d’Epinoy et de Haynecourt. Il s’inscrit dans un montage très ambitieux, à la hauteur du site logistique, puisque sont également envisagés des ombrières photovoltaïques et un méthaniseur.
La centrale au sol occupera 17 ha du site , d’une puissance de 20 MWc et orientée plein sud.
Historique et planning prévisionnel
Depuis 2020, ENGIE travaille avec le propriétaire du site afin de proposer un projet globale adapté et réalisable, comprenant des équipements sur bâtiments, des ombrières, une centrale photovoltaïque au sol et un méthaniseur.
ENGIE Green vous présente aujourd’hui les aspects liés à la centrale photovoltaïque au sol.
2019 : Premiers contacts entre ENGIE Green et le propriétaire du site.
2020-2022 : Elaboration d’un projet global par ENGIE avec la réalisation d’études de faisabilité
2022 : Signature du protocole d’accord et d’une exclusivité des solutions proposées par ENGIE.
2023 :
- Signature de l’accord foncier entre ENGIE Green et la SNC E Valley pour les bâtiments, les ombrières et la centrale au sol.
- Rencontre avec les élus concernés par le projet de la centrale au sol et la Communauté d’agglomération de Cambrai.
- Organisation de permanences d’information publiques.
Planning prévisionnel:
Décembre 2023 : Dépôt de la demande de permis de construire
2024-2025 : Instruction du dossier par l’administration
Mi 2025: Estimation de l’obtention du permis de construire
2026 : Préparation de la construction du projet
2026-2027 : Construction du parc photovoltaïque
2028 : Mise en service
La phase de concertation
L’avis des riverains et des usagers de la zone d’étude est fondamental pour l’élaboration de nos projets photovoltaïques.
Nous avons organisé une permanence publique le 26 septembre 2023 de 9h00 à 12h30, à la Salle du Mille Club à Haynecourt et le 26 septembre 2023 de 14h à 17h30 à la salle des fêtes d’Epinoy.
Au cours de ces permanences, le Chef de projet développement, qui coordonne les études et monte le dossier de demande d’autorisation environnementale, ainsi que le Responsable Dialogue territorial, spécialisé sur les rapports entre ENGIE Green et les parties prenantes, ont été présents pour vous parler du projet, recueillir vos avis et répondre à vos questions.
Nous remercions les participants venus échanger avec nos équipes et partager leurs connaissances et observations sur la zone et le projet.
Cette concertation nous permet de concevoir le futur projet en prenant en compte vos retours.
Pour vous informer dans les meilleures conditions, le dossier de concertation présenté lors des permanences ainsi qu’un registre vous permettant de laisser vos remarques et questions était à votre disposition, comme annoncé précédemment sur cette page, en ligne ainsi qu’en mairie de Haynecourt et d’Epinoy, aux horaires d’ouverture des mairies. Le bilan de la concertation, qui sera rendu public sous peu, sera également disponible en mairie et sur cette page.
D’autres possibilités de s’exprimer étaient également offertes et restent ouvertes :
- Par e-mail, à l’adresse du Chef de projet développement : samuel.guet@engie.com
- Sur la page Internet dédiée au projet : https://www.engie-green.fr/projet-e-valley/
- Par l’intermédiaire du dossier de synthèse et du registre, laissés à disposition durant toute la durée de la concertation à la mairie de Haynecourt et d’Epinoy, aux horaires d’ouverture habituels de la mairie.
- Par courrier postal, à l’adresse :
ENGIE Green France
Projet photovoltaïque de E-Valley
Tour de Lille
Boulevard de Turin
59777 LILLE
Les études : Paysage
Le site du projet est une ancienne base militaire, plus spécifiquement une zone de stockage et de roulage pour les avions. Des merlons de terre sont disposés autour des anciens entrepôts militaires et ces merlons seront mis à plat.
Le grand paysage est dominé par le plateau cambrésien, des rivières ainsi que leurs vallées entourent la zone d’étude. Sur les plateaux, le paysage est principalement composé de parcelles agricoles. Le Bureau d’études paysager Savart, qui réalise le volet paysager de l’étude d’impact, relève les unités paysagères suivantes aux alentours du site :
- Le Cambrésis
- Le Cambrésis sec
- Le Douaisis
- La Vallée de la Sensée
- La Vallée de l’Escaut
- L’Arrageois
Les perceptions du site seront inexistantes vers le Nord en raison des bâtiments déjà construits dans le cadre du site logistique E-Valley. Les ouvertures visuelles concernant donc uniquement le Sud du site. En ce qui concerne les voies de communication, seule la D643 passe à proximité de la zone, à l’Est.
La zone de projet présente peu d’interactions avec le réseau hydrographique et n’entre pas en conflit avec la perception des deux grandes vallées de la Sensée et de l’Escaut. Si des lignes arborées et des ripisylves (végétation de bords de cours d’eau) jalonnent le territoire, elles ne masqueront pas la vue vers le Sud.
Malgré la présence d’un patrimoine culturel essentiellement concentré sur l’agglomération de Cambrai et en certains points disséminés au Nord du site, le projet de centrale solaire au sol ne présente pas de risque de covisibilité avec des monuments classés ou inscrits au titre des monuments historiques. Le cimetière militaire Britannique de Sancourt, qui a fait l’objet d’une attention particulière dans l’étude paysagère, sera masqué par la microtopographie et la végétation.
Concernant le paysage rapproché, les vues sont bloquées vers le Nord comme déjà dit, mais elles le sont également à l’Ouest grâce à la présence de hauts peupliers et des futurs bâtiments logistiques. A l’est, les villages de Sancourt, Blécourt ou Abancourt, situés en contrebas par rapport au site, n’auront pas de visibilité sur la centrale. Vers le Sud-Est, les vues sont bloquées par une zone industrielle de l’agglomération de Cambrai.
C’est donc essentiellement sur les bourgs d’Haynecourt, Raillencourt-Sainte-Olle et Sailly-lez-Cambrai que les visibilités seront présentes, comme le résume la carte ci-dessous (source Savart).
Mesures d’accompagnement paysagères, de réduction et de compensation
Des mesures sont prévues afin de limiter les impacts du projet sur le paysage :
- Conserver les franges arbustives qui se sont développées spontanément au Sud et à l’Ouest, le long de la clôture datant du passé militaire du site ;
- Renforcement de cette haie en limite Sud et Ouest avec des essences locales afin de masquer la vue depuis les lieux de vie.
Les études: biodiversité
Le volet biodiversité de l’étude d’impact est réalisée par le bureaux d’études indépendant BIOTOPE.
L’étude porte sur des analyses bibliographiques et sur des inventaires de terrain (faune, flore et habitats naturels, chiroptère (chauve-souris), insectes) étalés de 2021 à 2023 en fonction des cycles biologiques des différentes espèces et des nécessités de sorties terrains. Ces inventaires de terrain ont permis d’établir un état des lieux environnemental de la zone de projet, afin de juger de sa compatibilité avec l’installation d’une centrale solaire au sol.
1. Habitats naturels et flore
Trois grands types de milieux se trouvent sur le site :
- Friches
- Habitats arborés
- Habitats anthropiques
- Prairies
Parmi ces habitats, certains milieux artificialisés sont propices aux populations de chauves-souris, comme l’ancienne ferme au sud-est du site. D’autres, comme les prairies, peuvent être favorables pour accueillir des populations d’oiseaux mais sont plutôt situés sur une zone qui ne sera pas concernée par la pose de panneaux.
Concernant les enjeux floristiques, ces derniers sont globalement faibles mais il faut relever la présence d’une espèce végétale protégée, le Bois de Sainte-Lucie. La Renouée du Japon, espèce envahissante, est présente sur le site.
Des sondages ont également été réalisés sur l’ensemble du site afin de déterminer la présence de zones humides. Au total, 0,12 Ha de zones humides ont été mis en évidence, soit 0,007% de la surface totale du site.
2. Insectes
Les expertises de terrain réalisées ont permis de mettre en évidence un total de 16 espèces d’insectes réparties en trois ordres:
- 1 espèce d’odonates (libellules) ;
- 6 espèces de Lépidoptères (papillons) ;
- 9 espèces d’Orthoptères (grillons, criquets, sauterelles).
Parmi ces espèces, 4 sont remarquables, et elles affectionnent surtout les prairies. Les enjeux pour les insectes sont considérés comme moyens à faibles.
3. Avifaune (oiseaux)
16 espèces d’oiseaux potentiellement nicheuses sur le site sont présentes dans l’aire d’étude rapprochée et ses abords. Les prairies sont les principales zones à enjeu à ce titre. Le Hibou des Marais, espèce remarquable, avait été repéré en 2015 lors des sorties effectuées pour le permis de construire des bâtiments logistiques. Les sorties de 2022 ont permis de mettre en évidence qu’il ne niche pas sur la zone du projet.
Les enjeux globaux concernant les oiseaux sont considérés comme forts en période de nidification. Les zones à enjeux les plus forts, constituées de prairies, ne sont cependant pas concernées par la pose de panneaux solaires. Il sera néanmoins important de prendre des dispositions pour que le chantier impacte le moins possible les espèces d’oiseaux (phasage des travaux).
4. Chiroptères (chauves-souris)
2 espèces de chiroptères ont été identifiées sur le site, la Pipistrelle de Nathusius et la Pipistrelle commune, auxquelles s’ajoutent 4 espèces non déterminées avec précision : Murin de Brandt, Murin indéterminé, Pipistrelle de Kuhl, Oreillard gris/roux.
La ferme au sud-est du site, appelée Ferme allemande, constitue un gîte anthropique favorable aux chauves-souris et des traces d’activité ont été repérées. Les bâtiments en question seront donc conservés. Des abris souterrains sont présents sur le site, ils servaient autrefois à des entrainements militaires. Ils ont été inspectés avec précision en juillet 2023 et aucune trace d’activité n’a été retrouvée, ils ne constituent donc pas des gîtes d’hibernation et peuvent être remblayés. Enfin, les boisements sur le reste du site sont moins favorables à la présence de gîtes pour les chiroptères.
5. Autres faunes
L’impact sur les autres espèces étudiées (amphibiens, mammifères, reptiles, …) a été évalué comme étant faible voire négligeable.
6. synthèse des enjeux et mesures
Lorsque l’on croise ces différentes données, on obtient la cartographie des enjeux présentée ci-dessous.
Un certain nombre de mesures devra être mis en place pour permettre la préservation des espèces mentionnées, mais elles seront déterminées au stade final de l’étude d’impact. Nous pouvons néanmoins déjà souligner le fait que les zones à enjeux réglementaires comme la ferme allemande ou les individus de Bois de Sainte-Lucie seront évités, ainsi qu’une des deux portions de zones humides identifiées. Par ailleurs, la haie au sud et à l’ouest sera renforcée, pour des motifs à la fois paysagers et écologiques. D’autres mesures en faveur des chiroptères ou des oiseaux pourront être proposées par Biotope avant le dépôt de la demande de permis de construire.