Préserver les noctules communes

Cette espèce fait partie des plus grandes chauves-souris d’Europe. Son activité est pour l’essentiel crépusculaire et nocturne mais peut être diurne, notamment en automne, période où elle peut quitter son gîte quand il fait encore clair. La Noctule commune vit en colonie, qui peut compter jusqu’à 200 individus, et est exclusivement insectivore.

Cette espèce vit principalement dans les forêts, en Europe, dans la chaîne de l’Himalaya et en Asie du Sud-Est. On la retrouve surtout dans les forêts, les parcs et les jardins et, plus rarement, dans les bâtiments, ponts et cavités souterraines.

Les migrations concernent uniquement les femelles et se déroulent en deux temps :
• départ de mi-mars à mi-avril vers la Russie et les pays baltes.
• puis retour sur les lieux d’hibernation de début septembre à la fin de l’automne, les femelles étant alors accompagnées des jeunes nés dans les pays les plus à l’est. Comme toutes les chauves-souris présentes en France, la Noctule commune est une espèce protégée.

Selon les régions, son classement varie de quasi menacée à vulnérable. Elle fait partie des espèces concernées par le Plan National d’action Chiroptérologique qui a pour objectif le bon état de conservation des populations d’une ou de plusieurs espèces en les protégeant, en améliorant les connaissances sur les espèces et en sensibilisant le grand public.

L’aménagement des parcs éoliens peut avoir un impact sur la Noctule commune :
• de manière directe avec le risque de collision avec les pales de l’éolienne : cette espèce fait en effet partie des chauves-souris les plus concernées par ce danger. D’après la bibliographie*, entre 2013 et 2016, près de 1 490 cadavres de Noctules communes ont été trouvés au pied de l’ensemble des éoliennes en Europe. L’espèce est seulement devancée par la Pipistrelle commune et la Pipistrelle de Nathusius.

• de manière plus indirecte car l’aménagement des parcs éoliens implique pour cette espèce une perte de territoires de chasse et de reproduction ainsi qu’une perte d’espace par aversion. Cette espèce est aussi menacée par l’activité humaine comme la gestion sylvicole inappropriée et productiviste ou la rénovation thermique des bâtiments. Enfin, elle peut aussi être mise en danger par la prédation de rapaces nocturnes et diurnes.

Pour préserver l’espèce, les équipes ENGIE Green ont mis en place plusieurs mesures lors du développement de parcs éoliens, mais aussi en phase exploitation. Ainsi, des études d’impact sont systématiquement menées au tout début des projets et elles sont complétées, quand la Noctule commune est repérée, par des actions concrètes comme le marquage et la conservation des arbres constituant des gîtes pour l’animal.

Par ailleurs, près de 36 % des parcs éoliens d’ENGIE Green sont bridés pour préserver des espèces animales menacées, comme la Noctule commune. Les parcs sont ainsi paramétrés de manière à ce que les machines s’arrêtent lorsque les Noctules sont potentiellement actives : la nuit, sans pluie, par vent faible à moyen et à des températures douces.
Et ces mesures portent leurs fruits : les suivis mortalité effectués une fois par semaine de mars à octobre ont en effet montré qu’ENGIE Green a réduit la mortalité brute constatée de cette espèce à 0.