Les espèces végétales exotiques envahissantes

Qu’est-ce qu’une Espèce Végétale Exotique Envahissante ?

Il s’agit d’une espèce qui, introduite par l’homme en dehors de son aire de répartition naturelle, survit et se reproduit durablement. En proliférant, elle menace la biodiversité locale : écosystèmes, habitats et espèces indigènes, c’est-à-dire présentes naturellement sur le territoire. Elle présente des risques, à la fois pour les espèces locales, l’homme et ses activités et les milieux :

• Pour les espèces locales : les EVEE accaparent les ressources (espace, lumière, alimentation…) et peuvent devenir des prédatrices pour les espèces indigènes, participer à la réduction de l’avifaune nicheuse et réduire la diversité des habitats.

• Pour l’homme et les activités humaines : les EVEE peuvent être toxiques pour le bétail, impacter le rendement des surfaces agricoles, limiter la production d’énergie solaire en créant de l’ombre, et entraînent un coût financier lié aux mesures de gestion pour les prendre en charge.

• Pour les milieux : par leur occupation intensive de l’espace, elles font régresser les habitats naturellement présents, elles fragilisent aussi les berges et réduisent la diversité des paysages

Un cadre légal précis

Pour prévenir l’introduction et la propagation des EVEE, les pouvoirs publics ont mis en place une réglementation précise : Le Règlement européen N°1143/2014 a ainsi pour objectif de prévenir, réduire et atténuer les effets néfastes des EVEE sur la biodiversité. Il établit notamment, à partir d’une évaluation des risques, une liste des espèces préoccupantes, spécifique à chaque pays. À noter que les espèces considérées comme préoccupantes par l’Union sont interdites d’importation, de commercialisation, d’introduction comme le précise le Code de l’environnement français.

Comment agir contre les EVEE ?

Le Centre de ressources espèces exotiques envahissantes met régulièrement à jour une liste des espèces concernées. Côté prévention, le Ministère de la Transition écologique a défini en mars 2022 un plan d’action qui met l’accent sur la sensibilisation et la mobilisation, prévoit un renforcement des contrôles et comprend 19 actions comme prendre en compte les EVEE dans la construction et l’exploitation des infrastructures linéaires ou encore sensibiliser à la gestion des déchets.

En parallèle, la Stratégie nationale adoptée en 2017 par le Ministère de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer et relative aux EVEE comprend 5 axes dont la prévention de l’introduction et de la propagation et la restauration des écosystèmes et 12 objectifs tels que l’identification des espèces et le renforcement de la réglementation.

Des cas concrets de gestion des EVEE par ENGIE Green

Dans plusieurs de ses centrales solaires, ENGIE Green a pris des mesures pour lutter contre les EVEE. En voici quelques exemples :

• Site photovoltaïque de Marcoussis (Essonne) : fauchage de Galéga (toxique pour certaines espèces d’animaux) excavation et pose d’un grillage auto-étouffement pour traiter la Renouée du Japon. Ces 2 EVEE étant des plantes très invasives, l’efficacité des mesures mises en place prendra plusieurs années. Elle est actuellement suivie par un bureau d’études et plusieurs techniques naturelles et écologiques sont testées notamment le pâturage de certaines zones par des moutons d’Ouessant (résistants à la Galéga).
• Site photovoltaïque d’Istres (Bouches-du-Rhône) : coupe de plants d’herbe de la Pampa et recouvrement des résidus par une bâche résistante afin de maîtriser sa prolifération. Dans les parcs éoliens, ENGIE Green est moins confronté aux EVEE, la raison principale étant l’emprise limitée du chantier. Les espèces qui pourraient être repérées sont alors facilement maîtrisées.