Les espèces végétales exotiques envahissantes
Présentes dans de très nombreuses régions, les Espèces Végétales Exotiques Envahissantes (EVEE) présentent un risque pour la biodiversité et n...
Parfois élément essentiel des zones humides, la mare fait souvent l’objet d’une création ou d’une restauration dans le cadre de l’application des mesures ERC – Éviter, Réduire, Compenser – liées à l’aménagement de parcs éoliens ou solaires.
Qu’est-ce qu’une mare et quel est son rôle pour la biodiversité ?
Selon la définition donnée par le Programme national de recherche sur les zones humides, une mare est « une étendue d’eau à renouvellement généralement limité, de taille variable pouvant atteindre un maximum de 5 000 m² et de faible profondeur, pouvant atteindre environ deux mètres. Elle est alimentée par les eaux pluviales et parfois phréatiques […] et peut être sensible aux variations météorologiques et climatiques et ainsi être temporaire. »
Les mares servent de refuge à de nombreuses espèces animales, particulièrement dans les zones urbaines ou soumises à une agriculture intensive où elles viennent s’y réfugier. Selon la Société Nationale de la Protection de la Nature (SNPN), ces micro-zones humides abritent près de 15 % des espèces protégées. Les mares jouent un rôle positif sur la qualité des eaux, favorisant ainsi la biodiversité et étendant les zones favorables aux espèces déjà présentes. Ce sont surtout les mares ne contenant pas de poissons qui présentent un intérêt pour la biodiversité : en effet, les poissons se nourrissent des herbes et des œufs et larves d’autres espèces (comme les amphibiens par exemple) mettant ainsi en péril la diversité biologique.
On distingue différents types de mares : les mares temporaires, les mares de lisière, les mares urbaines, les mares forestières et les mares de prairie ou agricoles. Selon le Programme National de Recherche sur les Zones Humides, les mares de prairie doivent prioritairement faire l’objet de mesures de conservation.
Dans le cadre du développement de ses projets éoliens ou solaires, ENGIE Green est fréquemment amené à créer ou à aménager une ou plusieurs mares. Voici les étapes à suivre :
• Avant les travaux : L’étude d’impact ayant permis de définir les espèces à protéger, il faut donc réfléchir ensuite au bon emplacement. Sont privilégiés les points bas de terrain pour récolter les eaux de ruissellement, les sites à faible pente proches d’une nappe souterraine, les sols argileux qui assurent une meilleure étanchéité de la mare.
L’endroit choisi doit par ailleurs bénéficier d’une bonne exposition lumineuse, essentielle à la colonisation des plantes aquatiques. Mais si la mare est de faible profondeur, il faut éviter une trop forte exposition au soleil car elle risquerait de s’assécher.
• Pendant les travaux : Il est intéressant de varier les formes et les profondeurs et d’aménager des berges en pente douce avec des paliers. L’automne et le début de l’hiver sont les meilleures périodes pour réaliser les travaux car l’impact sur les espèces animales sera réduit.
Pendant les travaux, il faut limiter la circulation d’engins de chantier pour éviter tout tassement des berges et impact sur les formations végétales, et aménager des zones refuge pour les espèces.
• Après les travaux : Il est impératif d’introduire dans la mare uniquement des espèces locales. Une fois l’aménagement de la mare terminé, ENGIE Green réalise un suivi afin de s’assurer de sa fonctionnalité et de l’adaptation de la faune et de la flore et met en place des actions correctives si nécessaire.
Comment restaurer une mare existante ?
Toujours dans le cadre de ses projets éoliens ou solaires, ENGIE Green peut être amené à restaurer une mare. Plusieurs opérations peuvent être mises en œuvre pour cela afin de permettre à une mare de redevenir une zone favorable au développement de la biodiversité :
• Le reprofilage des berges : Adoucir les pentes afin de permettre aux animaux d’entrer et sortir facilement de l’eau sans y rester piégés. Il est préférable d’intervenir de septembre à novembre et de traiter les berges situées au nord.
• La remise en lumière : Si une végétation trop dense empêche les rayons du soleil d’atteindre la mare, il faut abattre les arbres situés à moins de 8 mètres des berges ainsi qu’une partie des arbustes. Une opération à mener de septembre à décembre.
• Le curage : En cas de vase envahissante ou de mare asséchée, il faut retirer la vase et la végétation. Seuls les deux tiers de la surface devront être curés, afin de préserver les zones refuges. Opération à réaliser idéalement de fin août à fin novembre.
• Le faucardage : Si une grande partie de la mare est recouverte de végétation, un fauchage est conseillé. La végétation (notamment les roseaux) devra être fauchée à la surface de l’eau sur les trois quarts de la surface toujours pour conserver les zones refuges.
• Le développement de l’approvisionnement en eau : Si la mare s’assèche vite, n’est pas alimentée en eau ou est envahie par la végétation, il faut augmenter l’approvisionnement. Pour cela, plusieurs actions sont possibles : entretien des fossés, curage, creusage de la mare afin de créer des fosses toujours en eau.
Le saviez-vous ?
De nombreuses mares aménagées par ENGIE Green
Les exemples de mares créées ou restaurées par ENGIE Green sont nombreux :
• Parc éolien de la Goulafrière (Eure) : Construction d’une mare d’une surface de 350 m² où ont été plantées près de 275 plantes de zones humides.
• Parc éolien de Saint-Aubin-des-Châteaux (Loire-Atlantique) : Construction d’une mare de 300 m², avec notamment une opération de décapage de la terre végétale, réutilisée ensuite pour l’étaler sur les berges.
• Parc photovoltaïque de Meaux (Seine-et-Marne) : Création de trois mares, une permanente et deux semi permanentes. En complément, aménagement de zones de repos pour le Petit Gravelot, oiseau aquatique, et de pierriers sur des terrains propriété de la Ville.
• Parc éolien du Bois de Montrigaud (Drôme) : Aménagement d’un réseau de mares pour le Sonneur à ventre jaune, une espèce protégée d’amphibien.
• Parc éolien de Lavernat (Sarthe) : Restauration d’une mare sur la commune de Vaas dans le cadre d’une mesure globale de restauration de zones humides.
Ces mesures ont permis de restaurer un habitat favorable aux espèces locales.
C’est quoi le label TED ? En mai 2022, le Groupe ENGIE a lancé le label TED, pour Transition Énergétique Durable, en partenariat avec le leader mondial de la certification Bureau Veritas. Une initiative innovante et durable qui vise à accélérer le développement des énergies durables en France. Ce label comprend 9 engagements dont 3 spécifiquement dédiés à la nature. ENGIE Green a étudié le Fadet des laîches sur de nombreux parcs photovoltaïques et a ainsi contribué à une meilleure connaissance de cette espèce. Grâce aux mesures prises, ENGIE Green ambitionne de contribuer à préserver cette espèce. Ces études permettent en effet d’étoffer la connaissance sur l’impact de la création et de l’exploitation des parcs photovoltaïques sur une espèce sensible et de sensibiliser les intervenants à ces enjeux.
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