Décryptage du décret sur l’agrivoltaïsme
Très attendu par les filières agricoles et les acteurs de la transition énergétique, le décret sur l’agrivoltaïsme a été publié au Journal ...
Loin d’être des investissements inutiles, les énergies renouvelables (ENR) participent activement à la décarbonation de notre économie, essentielle à l’heure du réchauffement climatique. En prime, les filières éolienne et solaire créent de l’emploi, notamment dans les territoires ruraux, assurent la production d’une énergie à prix compétitif et génèrent des revenus pour les collectivités !
Selon RTE France, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité, les énergies renouvelables permettent d’éviter chaque année 22 millions de tonnes d’émissions de CO2 à l’échelle du continent, équivalant aux émissions d’environ 12 millions de véhicules. Faire le choix de les développer est donc une nécessité dans le contexte d’urgence climatique. D’autant qu’elles constituent un choix pertinent en termes d’investissements et ont un impact positif sur les territoires. Si certaines idées reçues ont la vie dure, elles ne résistent cependant pas à une analyse objective…
L’un des reproches faits aux ENR est qu’elles ne produisent de l’électricité que de manière intermittente. Pourtant, les données de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) sont claires : une éolienne tourne de 75 à 95 % du temps. Elle peut être à l’arrêt s’il y a peu ou trop de vent, pour des opérations de maintenance, lors du passage migratoire de certaines espèces… Mais son niveau de production est tout à fait prévisible : il y a moins de 10 % de différence entre la prévision et la production réelle. Surtout, il ne faut pas considérer uniquement les éoliennes mais avoir une approche globale sur le principe du mix énergétique, en intégrant d’autres sources renouvelables comme le solaire ou l’hydraulique. En multipliant les sources, on limite en effet les éventuelles intermittences : on appelle cela l’effet de foisonnement.
On peut donc compter sur les ENR ! En 2020, dans un contexte de pandémie et de crise sanitaire, elles ont assuré un quart de notre production électrique en France et démontré un très bon niveau de disponibilité.
En croissance régulière depuis plusieurs années, en 2020, les énergies renouvelables représentaient 19,1 % de la consommation finale brute énergétique en France. L’objectif, fixé par une directive européenne en 2009, était d’atteindre 23 % : notre pays est donc en retard. Pour le rattraper, les pouvoirs publics ont mis en place divers dispositifs de soutien aux ENR, en amont au moment de la recherche et du développement, en phase d’industrialisation et au moment du déploiement commercial. Mais cela ne signifie pas que le coût est très élevé pour le contribuable.
Les ENR étant de plus en plus compétitives, l’impact financier de cette politique de soutien se réduit progressivement. Et régulièrement, la tendance s’inverse et ce sont les producteurs d’énergies renouvelables qui versent une rémunération à l’État. Par exemple, alors que depuis l’été 2021 le prix de l’électricité est élevé, des installations solaires et éoliennes récentes produisent à un tarif inférieur au prix du marché. Le résultat ? Elles ont versé de l’argent à l’État, soit la différence entre leur tarif et le prix du marché. Selon la fédération professionnelle France Énergie éolienne (FEE), les énergies renouvelables électriques en 2021 et 2022 auront contribué à hauteur de 14,4 milliards d’euros au budget de l’État.
Certains pensent que les énergies renouvelables ne rapportent qu’aux promoteurs des projets et aux propriétaires des sites où sont implantées les installations… c’est faux ! En plus d’avoir un impact positif sur l’environnement et la planète, les ENR sont également bénéfiques pour l’emploi et notre économie. En France, on considère ainsi que la filière éolienne, animée par 900 entreprises, compte plus de 25 000 emplois, directs et indirects. Quant à la filière solaire, elle représente 17 000 équivalents temps plein directs et indirects… chiffre qui atteindra 24 000 à l’horizon 2028. Ce sont en prime souvent des emplois créés dans des territoires ruraux. Selon le ministère de la Transition écologique, 1 € investi dans les énergies renouvelables génère 2 € de revenu pour les territoires. Concrètement, une éolienne terrestre de 3 MW rapporte environ 30 000 € chaque année à une collectivité : de quoi mener divers projets, comme la rénovation de salles communales ou d’écoles, la réfection des voiries…
Pour tout savoir sur les ENR,
une multitude d’articles à consulter...
Décryptage du décret sur l’agrivoltaïsme
Très attendu par les filières agricoles et les acteurs de la transition énergétique, le décret sur l’agrivoltaïsme a été publié au Journal ...
Implantation d’un parc éolien : tout ce qu’il faut savoir
ENGIE green vous aide à comprendre toutes les étapes du développement et de l’implantation d’un parc éolien.
SRADDET : les territoires au cœur de la transition énergétique
Le schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (SRADDET) est un document clé de la planification t...
Qu’est-ce que le Power Purchase Agreement ?
En plein essor, les Power Purchase Agreement (PPA) sont des contrats qui lient durablement un producteur d’électricité verte et un consommateur. U...
Rendement des panneaux solaires : un guide complet
Découvrez ce qu’est le rendement d’un panneau solaire et comment optimiser la production d’énergie d’une installation photovoltaïque.