Agrivoltaïsme : une opportunité de développement dans le cadre de la récente loi d’accélération des énergies renouvelables

Comment l’agrivoltaïsme peut contribuer à la transition énergétique ?

La transformation de l’énergie solaire en énergie électrique n’émet pas de gaz à effet de serre. L’électricité photovoltaïque a pour origine une ressource gratuite et 100 % décarbonée : le soleil. Pour concevoir des projets d’installations solaires, il faut de l’espace ! De nombreuses solutions existent : toitures, ombrières de parking, friches, etc. En mobilisant des surfaces agricoles, en bénéficiant à l’activité des agriculteurs sans confisquer les terres, l’agrivoltaïsme s’inscrit naturellement dans cette démarche.

Quelles sont les mesures liées à l’agrivoltaïsme dans cette loi ?

L’agrivoltaïsme permet de faire cohabiter production agricole et photovoltaïque. Élevage, grandes cultures, production fruitière, toutes les activités sont concernées et ont la possibilité de profiter d’un projet agrivoltaïque. Au-delà de simplement générer un complément de revenu, les bénéfices pour la production agricole sont nombreux.

La définition de l’agrivoltaïsme est d’ailleurs précisée en ces termes : “une installation agrivoltaïque est une installation de production d’électricité utilisant l’énergie radiative du soleil et dont les modules sont situés sur une parcelle agricole où ils contribuent durablement à l’installation, au maintien et au développement d’une production agricole”.

Les projets agrivoltaïques sont « nécessaires à l’activité agricole ». Ils se différencient des autres projets photovoltaïques considérés pour certains comme « compatibles avec l’activité agricole  ». Pour ces derniers, dans chaque département, sera établi un document cadre définissant les surfaces ouvertes aux projets solaires et leurs conditions d’implantation. Seuls sont concernés des sols réputés incultes ou non exploités depuis une durée minimale, encore à définir.

Pour parer aux dérives, la loi mentionne des conditions de faisabilité d’un projet agrivoltaïque : réversibilité des installations, production agricole maintenue en tant qu’activité principale de la parcelle et constat d’au moins un service apporté aux cultures ou à l’élevage (protection contre les aléas, améliorations agronomiques, adaptation au changement climatique, amélioration du bien-être animal), sans altérer les autres services possibles. L’agrivoltaïsme ne doit constituer qu’un complément de l’activité agricole. Sa mise en œuvre est soumise au respect de la réglementation.

Ces précisions visent entre autres à prévenir toute forme de spéculation sur le foncier. Pour éviter une concurrence d’usage des sols, la loi AER inscrit dans le marbre la primauté de la production agricole vis-à-vis de la production d’électricité photovoltaïque.

Dans sa section 7 article L. 314‑38, la loi précise par ailleurs, que les installations agrivoltaïques restent éligibles aux aides de la PAC, crainte soulevée par de nombreux agriculteurs. Dans la mesure où une production agricole reste significative, le législateur a jugé qu’il était cohérent de maintenir les aides de la PAC.

Deux projets agrivoltaïques réalisés par ENGIE Green à découvrir : le démonstrateur Camélia à L’Herbipôle de Laqueuille et la centrale photovoltaïque de Fanjeaux.

Grâce à la loi AER, viticulteurs et arboriculteurs pourraient aussi équiper leurs cultures d’installations photovoltaïques

Pour ces productions aussi, les bénéfices associés sont nombreux. En légumes de plein champ, viticulture et arboriculture, l’installation d’ombrières photovoltaïques pilotables, protègent à la fois du gel, de la grêle ou des excès d’ensoleillement et diminuent l’irrigation et le stress hydrique. Une solution envisageable en accord avec les besoins en palissage.

Pensé dans le cadre des projets de plantation ou de renouvellement de vignes ou d’arbres fruitiers, l’agrivoltaïsme dynamique est une offre ENGIE Green, à destination des viticulteurs et arboriculteurs conçue autour d’un système de persiennes solaires pilotables.

Quelles perspectives pour l’agrivoltaïsme ?

Dans l’esprit de la loi, tous ces exemples illustrent la capacité de l’agrivoltaïsme à aller plus loin que la simple mixité d’usage. L’agrivoltaïsme est une opportunité pour :

• S’adapter au changement climatique
• Permettre un complément de revenu aux agriculteurs
• Renforcer le bien-être des animaux d’élevage
• Limiter les risques d’aléas climatiques et optimiser le potentiel des productions agricoles
• Contribuer à la transition énergétique de la France
• Rétablir la souveraineté énergétique du pays sans nuire à la souveraineté alimentaire

Le cadre très clair de la loi AER relative à l’accélération de la production d’énergies renouvelables pose des garde-fous, mais ouvre aussi et surtout des perspectives pour leur développement. Toujours plus exposé aux caprices du climat, le monde agricole a désormais la possibilité de trouver dans l’agrivoltaïsme une solution pour augmenter la résilience des agrosystèmes.

Levier de pérennisation pour des exploitations aux pratiques diverses (grandes cultures, élevage, arboriculture), dans des géographies variées, cette nouvelle opportunité représente un moyen de faciliter leur transmission. À chacune d’entre elles, ENGIE Green, acteur majeur de la filière, propose une solution sur-mesure.