Préserver les sonneurs à ventre jaune

Ce petit crapaud se remarque grâce à sa face ventrale teintée de jaune et agrémentée de taches noires. Il se nourrit d’insectes, de vers et de petits crustacés et se reproduit du printemps à l’été. En France, le Sonneur à ventre jaune est classé dans la catégorie ‘vulnérable’ et fait partie des huit espèces d’amphibiens menacées sur le territoire national : il fait notamment l’objet depuis 2011 d’un Plan national d’action (PNA). Une déclinaison régionale Grand-Est de ce PNA a même été réalisée, cette région abritant en effet la majorité des stations d’observation de cette espèce.

Le déploiement des actions de préservation des amphibiens a été facilité par la composition argileuse de la terre : étanche, elle a rendu plus aisée la mise en eau des nouvelles mares de substitution. La mise en service de ces nouveaux points d’eau a été rapide grâce à la réactivité et à la motivation des équipes. Un autre aménagement a été opéré : l’installation de canalisations sous les chemins permettant à l’eau de s’écouler et aux batraciens d’accéder directement aux différentes mares, sans emprunter les chemins réservés aux véhicules. L’ensemble de ces mesures a permis d’obtenir de bons résultats et d’optimiser la préservation des batraciens sur le site. Leur efficacité est suivie par la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) locale sur une période de 5 ans (2019-2023).

Le Sonneur à ventre jaune a par exemple été localisé dans le cadre du développement des parcs éoliens du Bois de Montrigaud et de la Forêt de Thivolet (Drôme), qui comptent une vingtaine d’éoliennes. Lors de la réalisation du Volet Naturel de l’Étude d’Impact en phase développement, les impacts potentiels liés à la construction du parc éolien sur les populations locales, et notamment les Sonneurs à ventre jaune, avaient été évalués.

Ainsi, pour préserver l’espèce en phase chantier, ENGIE Green a mené plusieurs actions entre l’automne 2017 et le printemps 2018 (dates des travaux) en partenariat avec la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) Auvergne-Rhône-Alpes :
• Balisage des mares et des ornières où des amphibiens avaient été repérés.
• Sensibilisation des ouvriers intervenant sur le site, notamment au respect du balisage mis en place.
• Protection des zones d’accumulation de l’eau, afin d’éviter de piéger les batraciens.
• Création de points d’eau de substitution, puis capture des amphibiens présents dans les mares naturelles pour les transférer vers les nouvelles mares.